“Ah, c’qui compte c’est pas l’arrivée, c’est la quête”

Accueil » Actualités » “Ah, c’qui compte c’est pas l’arrivée, c’est la quête”

Je ne peux m’empêcher d’écouter cette chanson d’Orelsan en pensant à cette année 2024 ! Flash back sur cette première année à bord de Minion.

2024, la prise en main

Il y a quasiment un an jour pour jour, je partais à Lorient récupérer Minion, tout juste débarqué du cargo retour de Guadeloupe. Une aventure dans l’aventure : le premier des nombreux trajets en voiture en tractant Minion (Barcelone et Gruissant, j’ai quasiment fait autant de km que de miles). De retour à la Rochelle il faut remonter le puzzle, mettre le bateau dans l’eau, et c’est partis : première navigation début février, suivie de beaucoup d’autres.

Premier plein, là je ne faisais vraiment pas le main

La première partie de saison est consacrée aux entrainements avec le Centre Excellence Voile de la Rochelle. On alterne formations techniques (matelotage, entretien du bateau), formations météo, navigations à la journée et navigation de 24h/48h selon les conditions. C’est passionnant et chaque moment est dense d’apprentissage, j’adore !
La première régate de la saison est en double, La Plastimo Lorient Mini, que je cours avec Victoire. Nous finissons 14ème sur 41 inscrits et passons un super moment. Je profite de ses conseils, elle a quand même traversé l’Atlantique sur Minion, donc elle le connaît bien ! J’enchaine finalement rapidement avec la 2ème régate, la Solo Med. Un souvenir extraordinaire entre Barcelone et les Baléares, sous forme de deux étapes. L’escale est un moment magique où nous sommes une sorte de colo, chaque coureur dormant sur son bateau. Je m’éclate sur la deuxième étape qui dure 4 jours que je termine 4ème à quelques minutes du podium.

Départ de la Solo Med, un super souvenir de la saison 2024

Puis vient la Calvados Cup : 3 étapes qui nous amène en Manche. La première relie Douarnenez à Deauville en double. J’embarque mon co-équipier de toujours en la personne de Rico, mon associé chez En 1 Clic. La régate est surtout dans le petit temps, nous nous accrochons et finissons au milieu de la flotte après avoir passé un super moment ! La deuxième manche nous fait faire un aller-retour en manche pour aller saluer nos voisins anglais. Puis la troisième, le gros morceau, est en solitaire et nous amène à Lorient depuis Deauville. La navigation est principalement au près dans du vent fort. Je suis dans le groupe de tête toute la régate. Nous passons notamment le chenal du Four en pleine nuit, à contre-courant et en plein dans un front (du vent fort qui arrive d’un coup). Incroyable souvenir.

Les Calvas, une sacré aventure entre la Manche et la Pointe Bretonne (on ne dirait pas mais c’était l’été)

Arrive le mois d’août. J’ampute une semaine de vacances pour tenter la fameuse qualification hors course : un parcours imposé entre la Rochelle et l’Irlande que nous devons faire sans nous arrêter. La météo en Irlande se dégrade rapidement par rapport aux prévisions, je suis contraint de m’arrêter dans un port de pêche. Sans moteur, c’est l’équivalent de la SNSM qui vient me chercher à l’entrée du port. Nous sommes deux minis coincés là-haut en plein mois d’aout durant 48h. Moment dur de l’année, mais j’ai agi en bon marin. Je rentre en France avec un Minion en pleine forme, prêt à repartir. Nous retenterons notre chance plus tard !
Septembre est marqué par la Duo Concarneau, que je cours en double avec Charles Jaunez. Charles participe au projet depuis le début, une aide ultra précieuse. Les deux jours de régates sont incroyables, du portant pleine balle, un coucher de soleil magnifique pour passer le Raz de Sein, et une arrivée sous le cagnard breton à l’heure de l’apéro. Magique !
Je scrute alors tous les jours la météo pour tenter à nouveau la qualification. Mais l’automne n’exista pas cette année, nous allons tout de suite passer dans un régime d’hiver avec des dépressions qui s’enchainent. Impossible de monter en Irlande. Action-réaction, je pars dans le sud avec Minion. Je me me lance alors un défi audacieux : boucler les 1 000 milles de qualification en automne, au départ de Gruissan, avec un parcours méditerranéen passant par la Corse et la Sardaigne. Mais la météo, les longues périodes de ciel couvert, et les contraintes techniques liées à l’énergie m’ont amené à arrêter cette tentative au sud de la Sardaigne. Le risque était trop grand de poursuivre sans solution viable pour sécuriser mon bateau et moi-même. Tenir le cap, c’est aussi savoir renoncer temporairement, pour mieux avancer ensuite. Sans cette qualification je ne pourrais pas m’inscrire à la mini 2025, mais à la prochaine, en 2027. Cela me laissera encore plus de temps de préparer cette aventure incroyable et de profiter deux années de plus de Minion.

Cap vers 2027, ensemble !

C’est année fut ainsi d’une richesse incroyable. J’ai découvert un bateau absolument dingue, navigué en Atlantique, Manche et Méditerranée en parcourant plus de 4 000 miles, soit l’équivalent d’une transat. Je ne remercierai jamais assez ma femme qui me laisse faire tout cela, et mes partenaires qui me permettent de vivre cette aventure : En 1 Clic, AirPlus, Ritme, Eaux des Carmes, Rouvreau Recyclage et Acsor.

Je suis résolument tourné vers la saison 2025 avec trois grands objectifs : le Mini Fastnet en juin, la Trans Gascogne en juillet, et dès que la météo est bonne, repartir à l’assaut de l’Irlande ! Tout cela en portant haut les couleurs de la seconde chance.

Et pour cela, plus que jamais, j’ai besoin de vous qui lisez ces lignes. Comment ? En m’aidant à compléter mon équipage de partenaires. Contactez-moi ! Au pire on discute une heure de bateau et d’aventure salée, au mieux vous participez à un projet dingue pendant 3 ans.

J’ai hâte de remettre le ciré. Bonne année 2025 !

Arthur

Un équipage de partenaires qui a déjà fière allure !